Cas Yanick DEMERS

English version at http://miroise.org/GparADN/yanick-demers-case/

Je présente ici pour votre information la démarche que Yanick DEMERS et moi-même suivons pour identifier à quelle génération s’est produit un Événement non paternel (ÉNP) dans sa lignée d’hommes.

Rappel de la situation:

Yanick DEMERS découvre qu’il ne possède pas la signature du chromosome Y de son ancêtre allégué sur le plan documentaire,  Jean DUMAIS/DEMERS (m: LECOMPTE Miotte, avant 1617/before 1617 Dieppe (Saint-Jacques) (Seine-Maritime : 76217) (GFAN #44) )

En effet, une triangulation à  http://miroise.org/catalogue/tri0183/  réalisée par le généalogiste Denis BEAUREGARD  démontre que la signature de Jean DUMAIS/DEMERS appartient à l’haplogroupe  R-M269>M343, alors que la signature de Yanick appartient à l’haplogroupe G-M201.

Même si la lignée des pères de Yanick a été rigoureusement documentée et remonte jusqu’à Jean DUMAIS/DEMERS, force est de constater qu’il s’est produit dans la lignée vers Yanick une interruption de la transmission de l’ADN-Y de Jean DUMAIS/DEMERS puisque que Yanick ne possède pas la signature triangulée DUMAIS/DEMERS mais celle d’une autre lignée d’hommes.

Cette rupture de la transmission d’ADN-Y s’appelle un *Événement Non Paternel* (ÉNP).

Un ÉNP peut se produire, par exemple, suite à une adoption ou à l’assimilation silencieuse d’un enfant, suite à d’une naissance illégitime chez une fille de la famille, naissance qui est camouflée en faisant passer l’enfant comme le fils de la grand-mère,  ou encore  suite à une infidélité ou encore lorsqu’un homme adopte un nouveau nom de famille qu’il transmet par la suite à ses descendants.

La comparaison de la signature STR  de Yanick à celles d’hommes appartenant à d’autres lignées révèle quelques concordances que nous explorerons éventuellement.

Mais, pour l’heure, il est important de savoir à quel niveau s’était produit cet ÉNP.

La Figure jointe  permet de visualiser les relations de parenté qui existent dans l’environnement familial masculin immédiat de Yanick.

yanick3

Figure jointe.

Un premier test déterminera si le grand-père Raoul possédait la même signature ADN-Y que Yanick.

A cette fin,  nous avons offert un test d’ADN-Y 12 marqueurs à Nicholas, le cousin germain (1c)  de Yanick.

Les résultats montrent que Nicholas possède la même signature G-M201 que celle de Yanick.  Les valeurs STR des deux signatures sont les mêmes et leur ADN-Y appartient au même haplogroupe G-M201 qui a été prédit par FTDNA.

Les résultats des deux cousins germains permettent de trianguler la signature de leur grand-père Raoul.   Raoul était donc G-M201 comme Yanick et Nicholas.

Cette triangulation autorise de plus d’inférer que le père de Yanick, de même que son oncle (le père de Nicholas) étaient G-M201 eux aussi, puisque la signature ADN-Y est transmise intégralement de père à fils.

Nous pouvons donc conclure à cette première étape de la recherche que l’ÉNP s’est produit soit au grand-père lui-même (par exemple, Raoul aurait pu avoir été adopté) ou soit avant lui, plus en amont, son père, le père de son père, &c.

La prochaine étape consistera à tenter de trianguler sur l’arrière-grand-père de Yanick et Nicholas,  à savoir  Philippe DEMERS.

Puisque le grand-oncle Roland n’accepte pas de faire tester son ADN, son fils 1c1r (cousin germain éloigné au premier degré) pourra servir de remplaçant puisqu’il possède en principe la signature de son père Roland et qu’il accepte volontiers de se faire tester.

Nous anticipons deux cas d’espèce en ce qui regarde le résultat du test ADN-Y sur 1c1r:

E1: La signature ADN-Y de 1c1r s’avère la même que celle de Yanick.

La triangulation sur Philippe est alors considérée réussie.  Cela impliquera logiquement que l’arrière-grand-père de Yanick et de Nicholas était déjà G-M201 et que son fils Roland l’était aussi.

E2: La signature de 1c1r n’est pas la même que celle de Yannick (ou de Nicholas).

La triangulation sur Philippe n’est pas réussie.

Avec une alternative:

a) La signature de 1c1r est IDENTIQUE  à celle qui a déjà été triangulée pour l’ancêtre des DUMAIS/DEMERS (à http://miroise.org/catalogue/tri0183/)

L’ÉNP se serait alors produit au grand-père Raoul qui ne possède pas la même signature que son père allégué sur le plan documentaire.

b) La signature de 1c1r est DIFFÉRENTE de celle qui a déjà été triangulée pour l’ancêtre des DUMAIS/DEMERS (à http://miroise.org/catalogue/tri0183/)

Ici plusieurs interprétations sont possibles et il faudra les tester (confirmer, infirmer) en soumettant à des tests ADN d’autres descendants masculins de l’arrière-grand-père Philippe.

Jacques P. BEAUGRAND Ph.D.

2016-09-16


Aucun candidat descendant en filiation directe de Roland, grand-oncle (voir la Figure plus haut), n’acceptant de se faire tester un appel à tous a été lancé pour recruter un descendant en filiation directe du  4e arrière-grand-père Louis Demers.  Voir la Figure 2.   Louis DEMERS s’est marié deux fois.  Un candidat a été trouvé en la personne de <Dominic>  de son second mariage avec Marie-Geneviève Huart.  Les résultats du test indiquent que ce dernier possède la signature de Demers/Dumais validée par la triangulation TRI0183 à  https://bit.ly/39NBT2n
Donc, la fausse paternité (ÉNP) se serait produite à son premier mariage (avec Marie-Françoise Paquet) ou plus en aval.


Figure 2.