Le « Catalogue de signatures ancestrales validées » se trouve à
Le Catalogue prend en charge deux types de signatures ancestrales: les signatures mitochondriales, qui sont transmises en suivant la descendance utérine, et les signatures du chromosome Y, transmises de père en fils.
La validation est faite par une opération intellectuelle appelée « triangulation » expliquée à http://isogg.org/wiki/Triangulation.
Essentiellement, dans le cas de l’ADN-mt, il s’agit de trouver deux personnes dont les signatures mitochondriales (ADN-mt) concordent et qui démontrent sur le plan documentaire qu’elles descendent directement, en lignée directe des mères, d’une même matriarche qui a fondé leur lignée utérine en Amérique du Nord ou qui en est une descendante utérine née avant 1750.
Dans le cas de l’ADN du chromosome Y (ADN-Y), il s’agit de trouver deux hommes possédant la même signature ADN-Y, le plus souvent ces hommes portent le même patronyme ou des variantes, et qui démontrent au niveau documentaire qu’ils descendent du même ancêtre qui a fondé leur lignée paternelle en Amérique du Nord ou qui est un descendant en ligne directe né avant 1750.
Les généalogies matrilinéaires ou patrilinéaires qui servent de support doivent être rigoureusement documentées afin que l’Ancêtre Commun le Plus Récent (ACPR; en anglais MRCA pour Most Recent Common Ancestor), puisse être identifié. Ces matrilignages et patrilignages sont vérifiés par un généalogiste professionnel.
Par définition, l’ACPR matrilinéaire est l’ancêtre la plus récente partagée par deux matrilignages qui s’écartèrent de l’ACPR par deux lignées de femmes débutant par des filles différentes.
Il en est de même pour l’ACPR de la lignée paternelle. L’ACPR est l’ancêtre le plus récent partagé par les patrilignages de deux hommes, chacun de ces patrilignages de support convergeant sur l’ACPR par des fils différents de l’ACPR.
L’ancêtre ciblé à des fins de triangulation sera le pionnier ou la pionnière d’une lignée. Cependant, il n’est pas toujours possible que l’ancêtre ciblé serve d’ACPR dans une triangulation.
Ainsi, il arrivera qu’un pionnier masculin n’ait eu qu’un seul fils en mesure de laisser des descendants masculins jusqu’à aujourd’hui. Il faudra alors prendre ce fils comme ACPR au lieu du pionnier lui-même, ou encore, choisir un ACPR qui aura eu deux fils dont la descendance masculine se sera poursuivie jusqu’à nos jours. Il en est de même pour la triangulation d’une signature mitochondriale. Une pionnière ciblée n’aura eu qu’une seule fille ou encore les lignées de la plupart de ses filles se seront éteintes à travers des fils qui n’auront pas transmis l’ADN mitochondrial de leur lignée des mères. Il faudra alors se rabattre sur un ACPR situé plus récemment de celui qui était ciblé. Dans plusieurs cas aussi, un descendant d’une des branches pouvant servir de support à la triangulation ne sera pas trouvé, voire refusera de participer.
Puisque l’ACPR d’une triangulation réussie ne sera pas nécessairement le pionnier ou la pionnière, de nombreuses triangulations demeureront perfectibles. Avec le temps, d’autres lignées de support seront découvertes qui feront reculer l’ACPR plus près du pionnier ou pionnière.
Pour qu’une triangulation puisse être affichée au Catalogue, il faut que son ACPR soit né en 1750 ou avant.
Plusieurs signatures peuvent servir de support à une même triangulation. Les différentes paires pourront partager des ACPR différents. Il faut au minimum deux patrilignages ou deux matrilignages de support.
Par souci de transparence, le Catalogue publie les matrilignages et patrilignages de support afin de permettre aux généalogistes d’examiner la validité documentaire de ceux-ci. La validation de signatures est une affaire publique et critique.
Par contre, l’identité, le # de trousse, de même que les adresses Mél des personnes dont les matrilignages ou patrilignages servent de support demeurent confidentiels. De plus, les unions ou mariages établis depuis moins d’un siècle sont déclarés ‘privés’.
Il en est de même pour les mutations de la région codante des mitochondries. Bien que prises en compte lors de la comparaison des signatures ADN-mt, elles ne sont pas publiées parmi les résultats et demeurent confidentielles.
À quoi sert une signature validée?
Une signature validée fournit la quasi certitude que celle-ci fut bien celle de l’ancêtre commun le plus récent (ACPR).
En amont de l’ACPR triangulé, la certitude faiblit en moyenne de 1% par génération. En effet, un événement non parental (ÉNP) a pu se produire à l’une ou l’autre des générations qui précédèrent l’ACPR, introduisant ainsi une discontinuité dans la transmission de l’ADN d’un ancêtre annoncé sur le plan documentaire et la réalité biologique.
Une triangulation qui est réussie valide par le fait même toute la chaîne de filiations depuis l’ACPR jusqu’à chacune des personnes qui ont fourni l’ADN de support à cette validation. De plus, toute personne autre que celles ayant servi de support à la triangulation qui possède à la fois la signature ADN de l’ACPR et qui peut démontrer sur le plan documentaire descendre en lignée directe de cet ACPR, voit aussi sa descendance confirmée. Toute la chaîne des filiations documentées entre l’ACPR et cette personne se trouve donc aussi validée.
Une signature validée permet de prédire la signature des descendants et permet de valider des lignées maternelles ou paternelles dans une généalogie.
Dans certains cas de signatures typiques de par les mutations qu’elles comprennent ou encore dans le cas d’un haplogroupe rare, il devient possible de prédire de quelle matriarche une personne descend sur le plan de l’ADN-mt, sans connaître la généalogie de cette personne. C’est aussi possible avec l’ADN-Y. Cela permet de guider la recherche documentaire. C’est aussi particulièrement utile pour les personnes adoptées ou qui ont perdu leurs origines.
Les généalogistes qui envisagent compléter leur généalogie documentaire dans le pays d’origine du pionnier de leur lignée ou qui veulent reconnecter avec des cousins génétiques européens doivent s’assurer préalablement que leur signature ADN est bien celle de leur patriarche, premier établi en Amériques. Il faut le faire AVANT d’inviter des homonymes vivant outre-Atlantique à se faire tester dans le but de comparer les signatures ADN-Y. La même chose s’applique à l’identité d’une matriarche qui doit être établie avant de lancer des invitations et d’offrir gracieusement des tests d’ADN-mt.
On aura compris qu’une signature triangulée sert de phare pour ceux et celles qui cherchent leurs origines. Lorsque qu’un généalogiste constate que sa signature concorde avec celle publiée au Catalogue et que ses recherches documentaires pointent cette même matriarche ou ce même patriarche, ce généalogiste s’en trouve grandement renforcé dans son travail. Au contraire lorsque le patriarche ou la matriarche génétique ne correspond pas à celui ou à celle annoncée par le documentaire, le généalogique doit comprendre qu’il fait face soit à un ÉNP, soit à une erreur documentaire et réviser ou réorienter sa recherche.
Certaines signatures répertoriées au Catalogue présentent des caractéristiques singulières. Ces idiosyncrasies permettent de plus en plus de prédire la matriarche ou le patriarche d’une personne qui vient d’être testée. Une fois la matriarche ou le patriarche connu, la recherche documentaire s’en trouve grandement facilitée. Dans certains cas, la connaissance de la matriarche ou du patriarche sur le plan de l’ADN permettra de contourner une impasse documentaire ou encore permettra de résoudre des rumeurs familiales, contribuant ainsi à résoudre des énigmes familiales.
SOUMETTRE UN PROJET DE SIGNATURE ANCESTRALE
Nous vous invitons à prendre l’initiative de nous soumettre vos projets de triangulation de signatures ADN-mt ou ADN-Y. Examinez vos concordances (‘matches’) dans votre page personnelle à FTDNA. Contactez par Mél les personnes dont la signature concorde à la vôtre afin d’obtenir leur lignée des mères ou des pères. Déterminez s’il existe un ACPR partagé entre vos deux lignages. S’il existe un ACPR, il y a alors possibilité d’une triangulation et préparer une soumission.
Pour préparer une soumission, il faut dresser les matrilignages ou les patrilignages de support en débutant par la personne qui s’est fait tester et en remontant génération après génération jusqu’au plus ancien ancêtre. Pour chacune des générations, indiquer le nom de l’ancêtre, celui de son conjoint, le lieu et la date de leur mariage, si ces éléments sont connus. Ces informations seront utiles au généalogiste professionnel qui procédera à la vérification des lignages. Cependant, elles ne seront pas nécessairement publiées.
Voici un exemple (partiel) de matrilignage :
$FTDNA Trousse #31300 Jacques Beaugrand
…
$COURIER BOURGUIGNON Marie Madeleine m: LEFEBVRE DESCOTEAUX COURVILLE Nicolas en 1717 à Baie-du-Febvre, Québec, Can
$VANASSE Marie Madeleine m: COURIER BOURGUIGNON Mathieu en 1697 à Trois-Rivières, Québec, Can
$FOURNIER Jeanne (Fille du Roi) m: VANASSE François en 1671, Cap de la Madeleine, Québec, Can
Une fois les matrilignages et patrilignages servant de support à la triangulation seront ainsi établis, faites-les parvenir par Mél à Beaugrand.Jacques@UQAM.CA
Votre contribution au Catalogue sera mentionnée, à moins que vous souhaitiez le contraire.
Le <Catalogue de signatures ancestrales validées> ne peut progresser sans votre gracieuse participation. Nous vous remercions de participer généreusement à sa mise en place.
ÉQUIPE DU CATALOGUE
Denis BEAUREGARD, généalogiste professionnel;
Denis SAVARD, historien et généalogiste;
Jacques P. BEAUGRAND, Ph.D., administrateur du French Heritage;
PETITE HISTOIRE DU CATALOGUE
Depuis la fondation du projet ‘French Heritage’ à FTDNA en 2005, Doug MILLER et moi-même avons systématiquement invité les membres à nous soumettre leur patrilignage ou matrilignage. Notre but était double : (1) faciliter les échanges généalogiques entre les membres dont les signatures concordaient et (2) être éventuellement en mesure de trianguler les signatures des pionniers et pionnières de Nouvelle France et d’Acadie.
Ces matrilignages et patrilignages étaient systématiquement enregistrés dans une base données interrogeable en ligne jusqu’en Février 2013, date à laquelle le serveur Cerbere a été arrêté.
Environ 30 triangulations purent ainsi être réalisées à partir des lignages fournis par les membres.
Réalisant l’intérêt que pourra représenter pour la généalogie un corpus de signatures ancestrales validées, j’invitai Jean-Pierre GENDREAU HÉTU comme bénévole à prendre en main ce projet qui devint le Catalogue de signatures ancestrales validées. Denis BEAUREGARD fut aussi invité comme généalogiste professionnel, puis plus récemment, Denis SAVARD historien et généalogiste.
Le Catalogue a atteint 124 triangulations au 1er Juillet 2016, date de départ de M. HÉTU.
Bien cordialement,
Jacques P. BEAUGRAND, Ph.D.
Administrateur du projet ADN Héritage Français
www.FrenchDNA.org
Dunham, Québec, 1 août 2016